Médiation sociale

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Médiation sociale à l'ADGF Auber-Ponceaux avec Melle Tiphaine Bernard
(Par Didier Davoust)


Le jeudi 29 mai 2008, nous avons rencontré melle Tiphaine Bernard, médiatrice sociale depuis début février 2008 à l'ADGF auber.
Ponceaux, foyer-résidence sociale, et nous leur avons demandé de nous parler du métier de médiation sociale en général et de son application spécifique à l'ADGF Auber ponceaux.

Rappelons qu'une expérience similaire avait été tentée à l'AGDF Auber Ponceaux avec melle Monia Mendès qui était en emploi jeune, et qui avait cessé faute de budget. Mais maintenant les budgets sont là!...

L'AGDF Auber Ponceaux acceuille des résidents venant des quatre coins de la planète. Certains sont retraités, d'autres sont en activité ou en formation, d'autres sont chômeurs, RMistes ou handicapés divers. Pour gérer l'évolution de l'environnement dans ses divers composants, l'AGDF, à juste titre, a jugé utile d'intégrer à son équipe une travailleuse sociale.
Melle Tiphaine Bernard est une jeune femme avenante, dynamique et disponible. Elle a une formation de base en ethnologie, et a fait de la psychologie. Elle avait déjà travaillé dans l'économie sociale et solidaire sur l'accès au logement.
Pour l'heure, outre à l'AGDF Auber Ponceaux, elle est intervenante comme permanencière au SAMU social.

A l'AGDF Auber Ponceaux, elle reçoit les gens le mardi de 16h à 18h et le jeudi de 9h à 11h. Indépendamment de cela, elle reçoit les gens sur rendez-vous, selon les besoins.
Elle nous a dit que le métier de médiation sociale est en formation, en création. Il existe déjà des formations universitaires à ce propos.

Pour sa part, elle voit cette profession comme avant tout lutter contre l'absence de lien, créer un nouveau lien pour erradiquer l'exclusion sociale. Recréer du lien dans cette société atomisée, psychogène, aux niveaux institutionnels,personnels,collectifs. Le non-lien mène aux conflits et par une démarche de dialogue, de maillage social, il est possible de gérer positivement et constructivement les conflits.
Cela revient à une problématique de communication comme une action. Il faut relier ce qui est disjoint, faire de l'inter-institutionnel, de l'inter-organisationnel, etc...
Avec sa formation d'ethnologue, Melle Tiphaine Bernard sait écouter et entendre, prendre en compte l'altérité.

Aubervilliers est une ville sinistrée comme tout le monde le sait. Mais cela ne décourage pas Melle Tiphaine Bernard, bien au contraire. Elle prend des contacts ici et là et assure un certain suivi, selon le cas. C'est du sur mesure avec les résidents qui viennent la consulter.

Les gens viennent pour le moment surtout la consulter pour des problèmes d'emploi et de logement. Certains résidents sont illétrés et elle les aide dans leurs démarches auprès des différentes administrations.
Egalement, elle a organisé des réunions d'information, de sensibilisation sur certains problèmes de santé tels que le diabète, le cancer de l'intestin. Elle prend en compte également les problèmes de santé mentale, ce qui est fondamental dans la société actuelle, où la psychose est monnaie courante.
Melle Tiphaine Bernard a commencé son oeuvre de tissage social. Nous lui souhaitons bonne chance et bonne réussite professionnelle.
A notre avis, elle est tout à fait dans la démarche pour redonner du vivant à notre société mortifère.
Vaincre l'isolement, faire reculer le non-lien et le non-sens, redonner de l'espoir à ceux qui baissent les bras devant les difficultés kafkaiennes!....
L'AGDF des ponceaux aura fait un recrutement utile et nécessaire!...Bonne continuation Melle Tiphaine Bernard.